maman, aujourd'hui, pas de devoirs!

C'est ça, oui!
Ma fille, six ans (et demi) profite allègrement de la mollesse de sa mère. Qui est fort naïve d'ailleurs. Je pars du principe de toute confiance, je crois ce que me disent mes enfants, je ne vais pas chercher de midi à quatorze heures, peser le oui, le non pendant des heures. Je devrais pourtant.

Hier, elle est rentrée en affirmant qu'elle n'avait pas de devoirs. J'ai trouvé ça un peu louche, sa maîtresse étant plutôt à donner trois pages de devoirs justement, mais je n'ai pas insisté. Mal m'en a pris.

Une fois qu'elle eusse été couchée, j'ai quand même ouvert son cartable. Bah oui, je suis longue à la détente, ce n'est pas nouveau. Et là, dedans, tout seul comme un miséreux, le cahier de textes. Je regarde à la page du mardi: pof, lecture page 65. Comme vous l'avez compris, le livre de lecture a du rester sagement au fond de sa case à l'école. Je vous jure que j'ai failli la réveiller pour lui dire: nan mais tu te fous de moi ou quoi? On va aller le chercher le livre de lecture tiens! (maintenant je me dis que lorsque mon fils entrera au CP, j'achèterai son manuel de lecture pour la maison, au cas où)(niark).
Ce matin, la pauvre n'a pas eu un réveil facile. Je lui ai froidement dit que la prochaine fois, ça n'allait pas se passer comme ça. Nan mais oh! Et que si elle veut passer au CE1 (chose pas gagnée, je peux vous le dire, vu que les maths lui passent dessus comme un concurrent d'intervilles sur sa planche savonnée), elle a intérêt à faire sérieusement ses devoirs voire plus si affinités. On a rien sans rien! Alors, elle m'a fait sa tête de coupable vexée qui m'a bien confirmé que j'avais raison, qu'elle savait évidemment mais qu'elle espérait qu'on ne s'en aperçoive pas.
Quelle bourrique!
Je sais bien que le moment des devoirs du soir n'est pas spécialement une partie de plaisir. Et encore, on a réduit le massacre, parce qu'à un moment, on pouvait y passer 1h30, c'était à s'arracher les cheveux. Mais mentir à ses parents, c'est MAL voyons, tout le monde le dit (quoique pour Marcel Rufo, je ne suis pas sûre qu'il puisse dire ce genre de choses, cet homme a parfois des propos étranges).
Si encore on l'avait enquiquinée pendant toutes les vacances pendant trois heures par jour sur sa lecture ou le calcul, j'aurais pu comprendre qu'elle esquisse un léger ras le bol. Mais même pas! On l'a à peu près laissée tranquille afin qu'elle se repose (on avait bien vu qu'elle saturait avant les vacances).
Allez, ma fille, je t'aime très fort, mais ne m'oblige ni à vérifier ton cartable, ni à appeler le directeur à 17h pour demander la permission de revenir dans l'école récupérer toutes les affaires manquantes.
Non mais!