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what does not kill you makes you more strong
9 mai 2010

maternage proximal

Ou devrais-je même dire: parentage proximal.
C'est un truc qui me tient vraiment à coeur, surtout quand je vois cette société de fous dans laquelle on évolue. Protéger, entourer, soutenir, aimer son tout-petit (puis le plus grand ensuite...), sans se prendre la tête sur les exigences et autres commentaires extérieurs. Genre "il doit faire ça à tel âge", ça c'est bien un facteur de stress pour tous les parents occidentaux que nous sommes.
Je pense que nous avons oublié pas mal  notre instinct animal de couvade, tous les mammifères le possèdent pourtant!! Et on voit dans pas mal de civilisations cet instinct de protection, sans arrière pensée, sans torturage de méninges à la Marcel Rufo (que j'ai personnellement envie de taper).
Je n'ai certes pas vécu l'accouchement naturel dont je rêvais, les circonstances l'ont  voulu autrement, mais j'ai vécu une  grossesse physiologique, sans interventionnisme extrême. Dès la naissance de mon bébé, j'ai eu cette envie, ce besoin de le sentir contre moi, je l'ai respiré, humé, je l'ai tellement désiré faut dire! Son odeur, c'était un truc de malade. Je me suis  sentie animale, je le respirais littéralement, et même encore aujourd'hui, j'apprécie plus que tout son odeur (et l'absence de bain et de savon)(sisi). Même à l'hôpital, on peut vivre au plus proche de son nouveau-né, malgré les panneaux débiles qui préconisent de ne pas dormir avec son enfant car on risque de le faire tomber, le tout avec des photos de playmobils! Ou comment prendre les mamans pour des inconscientes super cruches. Car on trouve toujours un moyen de dormir avec son bébé sans risquer de l'étouffer ou de le faire tomber...C'est ancestral, inscrit dans nos gènes.
J'écrirai plus tard une note sur mon vécu à l'hôpital, où, malgré mes trois grossesses et accouchements et bébés précédents, on m'a prise pour une arriérée profonde qui ne sait pas s'occuper de son nourrisson.
Là n'est pas la question.

J'ai beaucoup réfléchi pendant ma grossesse sur la manière dont j'avais envie d'élever cet enfant à naître. J'avais envie de sortir un peu des sentiers battus, et de vivre au plus proche des besoins de mon bébé. Le maternage, ce n'est pas un asservissement, c'est une dépendance voulue et assumée. Je vis avec mon bébé, je ne m'empêche pas de vivre justement parce qu'il est là, au contraire! Je relativise pas mal de choses, je suis tellement heureuse de l'avoir avec nous, qu'il partage notre vie, c'est une merveille de bébé, quand je le regarde, je fonds littéralement! Je ne conçois pas de laisser pleurer, pour aucune raison. Il est si paisible quand on le porte, si tranquille quand il tète, il a ce regard si intense qu'il en est parfois déstabilisant. Attention, je ne dis pas que c'est simple, je dis juste que c'est profond, comme tout ce processus d'attachement qui se crée progressivement et irrévocablement. Rien de ce qui s'écrit ne pourra jamais s'effacer...

J'ai envie de vivre tous ces moments uniques, naturellement. Ce n'est pas seulement mon enfant qui se structure, c'est aussi nous qui apprenons à ses côtés, afin de l'aider à grandir dans une atmosphère rassurante et aimante.



avril10_161

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Commentaires
C
oh je te comprends! et rien que de te lire parler de cet instinct de la mère à l'enfant, cela fait vibrer en moi ce côté animal. Je l'ai pas mal ressenti avec Loup. Je me sentais Lionne, besoin de sentir mon petit contre moi, de le respirer, de le nourrir.<br /> <br /> (j'ai pleins de posts à rattraper, oula!!!! Sérieux, je suis en retard d'un siècle! depuis que tu est rentrée de l'hosto en fait)<br /> <br /> j'espère que tu vas bien, bella mama, je te fais un GROS bisou!<br /> <br /> oh et j'ADORE c'te photo là-audessus.... trop mimi!
F
J'aurais pu écrire ces mots...
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