Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
what does not kill you makes you more strong
1 décembre 2009

tout un roman

Bon déjà pour commencer, je maudis canalblog qui m'a effacé mon message, ma connerie aussi, de l'avoir laissé faire et enfin mon ordi qui croit que parce que j'appuie sur deux touches en même temps, je maîtrise les raccourcis.
Quand même, ça fait un bail que je n'ai pas écrit sur ce blog, et comme j'avais envie de partager ce que j'ai raconté à Jess l'autre jour (oui nous sommes les reines du glamour et de la grossesse radieuse), voilà donc ma participation.


Fuckin' november, acte I:

Les bronches empâtées par ma respiration pourrie, je me shoute avec ma copine de l'année, la machine à drogues. C'est pratique: tu la prends, tu remplis le petit réservoir avec des médocs à haut pouvoir (cf drogue qui ne pousse pas mais qui s'aspire), tu appliques le masque sur ta tronche, tu appuies sur le bouton et voilà qu'un bruit significatif -je peux l'imiter mais pour ça faut venir me voir, vous aurez sons et images- te signale le début de ta cure. Après environ trente minutes, l'homme que tu as jadis épousé te regarde, dubitatif, et ose te comparer à un cachet d'aspro (rapport au teint lumineux, Q10 ne fera jamais mieux) périmé (rapport au regard bovin avec lequel tu contemples ton téléviseur éteint). Comme le dit judicieusement Tété: "une bonne paire de claques, rien de tel pour se remettre dedans", mais bon, personne n'a pris le risque.

Fuckin' november, acte II:

Là c'est quand mon fils me refile son rhume. Non que je lui avais expressement demandé. Cet enfant ne peut avoir la morve transparente et élégante (le top du top), non forcément il faut que ça soit d'une couleur cheulou (le rayon vert, visualisez?) et surtout faut qu'il se sente obligé de se frotter à moi et de m'offrir avec cette générosité qui le caractérise le lot de microbes pourris qui emplissent son petit nez (contenant: mignon/ contenu: abject). Or, je suis incapable de garder un rhume. Faut que tout me descende dans les bronches et les emplissent d'une substance morvesque innommable qui me fait tousser, expectorer et tutti quanti (comme quoi je peux être immonde moi aussi et parler de choses dégueus, tout en espérant que ça fasse sourire deux trois gens qui ne sauraient pas visualiser ce qui vient d'être décrit). Hop, triple dose de prednisone madame, et qu'on va vous mettre un antibio qui pue aussi hein, tant qu'à faire.

Comme le dirait Dave Gahan (uiiiiiiiiiiiiiii): "I feel you, the joy it brings", on ne voit pas forcément le rapport, mais il existe. Surtout quand on fournit le continent entier de coquillages décédés, c'est sale, ça ne rapporte rien et en plus ça dégoute tout le monde.


Fuckin' november, acte III:

Lasse de tousser tripes, boyaux, coquillages et intestins dans l'évier, et ce jour et nuit, je retourne chez mon doc en prononçant ces mots "bonjour m'sieur le docteur, aujourd'hui j'ai 95 ans et ça fait treize nuits que je n'ai pas dormi". Il m'écoute attentivement, m'ausculte le thorax avec attention (j'ai mis un soutif propre pour l'occasion): aaaaaaah, s'exclame le pauvre homme, touché en plein coeur -c'est une image, je n'ai assassiné personne-, mais c'est infect ce que vous avez dans les poumons! Votre bronchite stagne tel un Pokémon force Z, et en plus vous avez surinfecté vos poumons, les DEUX, diantre, qu'avez vous fait? Je me suis légèrement déconfite et voyant ma mine réjouie et mon amour de la cortisone, il m'en a refilé double dose (j'ai par conséquence triplé du menton, telle est l'arithmétique des corticoïdes). Nouvel antibio. Pan. J'ai l'impression d'être une sorte de  machin expérimental, de "truc pour voir ce que ça fait". Sensation étrange, l'énigme se poursuit.

Comme le précise Ben Harper "if you don't like my fire, don't come around", ah lalalala.

Et ma mini qui se tape une bronchite asthmatiforme, veut faire tout comme sa mère. 39° et ventoline, aaah oui mais pas de prednisone pour toi ma chérie, maman a tout mangé.

 

Fuckin' november, acte IV:

Le lendemain de l'acte III (unité de temps, comme le disait Mme Aubin, ma prof de français, oui je me souviens d'elle, surtout quand elle m'a mis 18 au contrôle sur Eugénie Grandet que je n'avais même pas lu en entier). Bref. Le lendemain donc. Mon chonchon se réveille avec beaucoup de fièvre. Je l'emmène chez le doc, il délire dans mes bras et les petits vieux dans la salle d'attente sourient et me disent: "oh comme c'est mignon, il rêve". Euh, règle ton sonotone mémère, il a 39°6 et il divague, allez sois cool, laisse moi ton tour. NOn? Sûre? Bon ok. Le doc l'ausculte. Direct l'hosto. Masques sexissimes aux urgences, because grippe h1n1. Qui c'est qui a vomi son doliprane? C'est Chonchon! Qui c'est qui a plus de 40°? Hein?

Allez hop, cure de tamiflu, parce que si je l'attrape, c'est la chambre de décontamination avec combi de survie. Ce bébé va connaître tous les médocs avant de naître.

Verdict: h1n1. Evidemment. Remarque comme ça plus personne nous taillera les oreilles en pointe à cause du  vaccin.

Sick of it all l'a bien dit: "disorder, disorder, disoooooooooder!"

 

Fuckin' november, acte V:

Ou "mon placenta est un débile". Lors d'une grossesse, le placenta se positionne normalement relativement intelligemment vers le haut de l'utérus, et ce afin de favoriser l'accouchement par voie basse. Le mien, non. Lui trouve forcément le moyen de se faire remarquer et se couche lamentablement tout en bas, sur le col. Le bébé ne peut  pas sortir sans qu'on meurt tous. Normalement, le placenta (nom ravissant, au passage) remonte vers la fin de la grossesse, mais le mien est con, il saigne comme un gros craignos. Doit aller aux urgences. Risque l'hémorragie, avec tout ce qui s'ensuit. Pfff.  Cette merde arrive environ une fois sur 200. Les statistiques étaient en ma faveur, mais non. Pfff² . Donc pour moi, 90% de proba d'une césarienne. Cette perspective me déchire les entrailles (aïe aïe + ahahaha). Surtout si césarienne d'urgence, ça c'est la panacée, ne pas savoir quand ça va arriver, tout ça. Enfoiré de placenta recouvrant! Remonte dans ta chambre tout de suite, t'as rien à faire à la cave. Et t'écoutes ce que je dis et tu m'obéis, ça suffit maintenant., c

Comme le chantonne Sup "still trapped in a sphere which follows another one". Oui, c'est la vie, c'est comme ça. Je suis en plein revival 1994. Oué.

 

Fuckin' november, acte VI:

Normalement ça s'arrête à cinq, ces actes mierdeux. Non pas chez moi. Maintenant, j'ai mal au U. Physiquement. Enfin, moralement aussi, quand je vois les grosses vaches qu'on a au gouvernement, mais c'est une autre histoire (puisse la bachelot chopper la petite vérole). Nan mais quand on ne peut ni s'asseoir, ni marcher, ni digérer correctement son tamiflu  (un pur harpic pour vos intestins), et encore moins sauter de joie because  le mois de novembre est enfin terminé, c'est une torture bi_goût!

Comme me le sussurre suavement James Hetfield "they think our heads are in their hands but violent use  brings violent plans".

Allez, hauts les coeurs, décembre a commencé et il va être très gentil.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Ben ma Poulette, c'est pas la grande forme...<br /> La nervous breakdown te guette...<br /> <br /> Je t'aurais bien proposé la diffusion d'huiles essentielles pour killer les microbes chez toi mais c'est pas recommandé pour les femmes à gros bidon...<br /> <br /> Des bises ;)♥
A
bellzouzou> oui tout est de sa faute, j'ai une poupée vaudou à son effigie, je la crible d'épingles aux endroits sensibles, tu penses bien!<br /> comme je le dis souvent, fallait pas voter krakozy, c'est très vilain.
B
(ah, tout ça c'est la faute à Sarko, non?)<br /> <br /> courage!!!, c'est con mais c'est tout ce que je trouve à dire!! ça va forcément s'arranger comme le dit ta si jolie conclusion..
A
amélie> justement un marabout vient de s'installer pas loin de chez moi!<br /> <br /> jess> hein?? tu disais quoi??<br /> <br /> nono> nan mais ça va mieux là quand même ;) courage à toi!
J
A quand le diabète gestationnel ?
what does not kill you makes you more strong
Publicité
what does not kill you makes you more strong
Archives
Publicité